Bourse : sans surprise, les places financières retournent à la réalité, forte baisse du CAC40 (-3.76%)

La Bourse de Paris a fini en net repli (-3,76%) mercredi après cinq séances de rebond, exposée à des prises de bénéfices qui ont été alimentées par des publications macro et microéconomiques affligeantes aux États-Unis.

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Il ne s’agit évidemment pas de cumuler toutes ces offres pour empocher ces primes en euros. Ces offres de bienvenue sont toutes soumises à des conditions de souscription, parfois obligeant à faire du compte courant ouvert, son compte principal. Toutefois cela devrait permettre de choisir sa banque plus sereinement, en connaissance des offres de la concurrence.

La France devrait augmenter sa dette en quelques semaines seulement de près de 200 milliards d’euros. Entre le plan d’urgence de 110 milliards d’euros validé le 15 avril, le manque de recettes fiscales estimé à près de 50 milliards, le renflouement de sociétés stratégiques d’une vingtaine de milliards, et les centaines de milliers de faillites à venir, engendrant une forte hausse du nombre de chômeurs, les 200 milliards d’euros de dette supplémentaires seront rapidement atteints. La France devrait connaître un déficit public aux alentours de 9% du PIB cette année et une dette de 120%.

La Bourse de Paris plombée par de mauvaises nouvelles

L’indice CAC 40 a reculé de 170,19 points à 4.353,72 points. La veille, il avait fini sur une toute petite progression de 0,3%. Le recul, d’abord léger à l’ouverture, s’est ensuite dégradé de manière continue. La place parisienne a été malmenée par "une accumulation de mauvaises nouvelles, à commencer par un prix du pétrole sous les 20 dollars, qui a entraîné les valeurs pétrolières à la baisse", explique à l’AFP Alexandre Neuvy, responsable de la gestion privée à Amplegest.

Des stocks de pétrole importants et chute de l’or

De plus, les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont gonflé bien plus que prévu. Le pétrole est actuellement un gros sujet de préoccupation des marchés. La demande mondiale d’or noir subira cette année un effondrement "historique" de 9,3 millions de barils par jour , et retombera en avril à son plus bas niveau depuis un quart de siècle, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Les banques afficheront de piètres résultats

Ensuite, les mauvais résultats des banques américaines Goldman Sachs et Citigroup, puis d’affreux indicateurs américains sont venus assombrir le tableau. Aux États-Unis, les ventes au détail ont chuté de 8,7% le mois dernier et la production industrielle de 5,4%, soit sa plus forte baisse enregistrée depuis janvier 1946. Goldman Sachs a vu son bénéfice net divisé par près de deux au premier trimestre tandis que Citigroup a annoncé une chute de 46,5% de son bénéfice net trimestriel, en raison d’une provision de 7 milliards de dollars pour parer aux éventuels impayés. "C’est une piqûre de rappel pour prévenir que tout ne va pas repartir aussi rapidement que les marchés veulent le croire", souligne l’expert. "Le chemin à remonter va être plus long".

Mais "au regard du mouvement haussier des dernières jours", cette baisse n’est, selon lui, pas considérable et "fera partie des situations de marché que nous allons encore rencontrer". En termes de valeurs, "les investisseurs font un peu le tri, se dirigeant vers les titres défensifs et vers les secteurs qui marchent bien" dans le contexte actuel, à savoir la technologie et la pharmacie.

"Quatre valeurs dans le vert quand l’indice perd plus de 3%, c’est rare", souligne M. Neuvy.

  • Parmi elles, Danone (+1,21% à 62 euros), Sanofi (+0,19% à 82,81 euros), Dassault Systèmes (+0,65% à 131,30 euros), Hermès (+0,42% à 675,60 euros) ont eu la cote.
  • ArcelorMittal, valeur cyclique, adégringolé de 8,61% à 8,51 euros.
  • Le secteur touristique (Accor -7% à 25,66 euros) et bancaire ont été à nouveau très tourmentées : Société Générale (-8,20% à 13,47 euros, Crédit Agricole (-8,13% à 6,23 euros) et BNP Paribas (-7,16% à 25,82 euros).
  • Tout comme lesecteur aéronautique : Airbus (-8,67% à 54,80 euros).
  • Sur le SBF 120, Air France est descendu de 6,28% à 4,71 euros. le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a indiqué mercredi que le gouvernement prendrait "dans les prochains jours" une décision sur le soutien public à la compagnie,dont la plupart des avions sont cloués au sol à cause du coronavirus.

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