Forte chute logique des places boursières, le plus fort de la crise est encore devant nous

Sans surprise, avec les premiers vrais mauvais chiffres de l’économie réelle, les places financières sont en fort repli. Le plus fort de la récession est encore loin devant nous, les chiffres du mois d’avril seront calamiteux. Le nombre de faillites constatées sur le deuxième trimestre sera le juge de paix.

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Les indices replongent

Paris a lâché ce jeudi 2,12%. Sur les autres places européennes, Londres a perdu 3,50%, Francfort 2,22%, Milan 2,09% et Madrid 1,89%. Les marchés européens ont terminé en baisse jeudi, sous le coup des chiffres du chômage américain, des déclarations de la Banque centrale européenne (BCE) mais aussi de prises de bénéfices avant un long week-end.

Chômage américain record

La baisse des marchés s’explique « essentiellement par les chiffres du chômage américain » et l’ouverture en berne de Wall Street, a expliqué à l’AFP Michaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale chez Oddo Securities. Selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail, les Etats-Unis ont enregistré 3,8 millions de nouveaux inscrits au chômage sur une semaine. Au total, sous l’effet des strictes mesures de confinement pour enrayer la propagation du virus qui ont mis l’activité économique en sommeil, plus de 30 millions de personnes se sont inscrites au chômage depuis la mi-mars.

La BCE perdue dans ses pensées

A côté de cela, « il y a aussi la conférence de la BCE qui a pu laisser les marchés sur leur faim », a estimé pour sa part Alexandre Baradez, analyste chez IG France, interrogé par l’AFP. Face au cataclysme économique déclenché par la pandémie de coronavirus, la Banque centrale européenne s’est dite « prête » jeudi à renforcer son programme d’urgence et à le prolonger au-delà de la fin 2020, après sa série de mesures exceptionnelles prises depuis mars. « Le marché attendait probablement plus de la BCE, des mesures plus concrètes et chiffrées à court terme, ce qui n’a pas été le cas », a jugé M. Baradez. A l’inverse, le marché de la dette a profité des annonces de l’institution monétaire, les taux d’emprunt en zone euro terminant en baisse, sauf celui de l’Italie qui s’est stabilisé.

Mais cette stabilisation n’a pas permis à l’écart (spread) avec l’étalon allemand de se resserrer puisque celui-ci s’est accru à 235 points de base, contre 225 la veille. Il reste toutefois encore à bonne distance du pic à quelque 279 points de base atteint mi-mars. « Après quelques jours de hausse et d’anticipation des décisions de la BCE et du soutien des banques centrales », les investisseurs sont « plutôt dans un état d’esprit de prises de bénéfices avant le long week-end », a ajouté M. Jacoby. Côté indicateurs, l’agenda a été très fourni. En Chine, l’activité manufacturière s’est tassée en avril après un rebond surprise le mois précédent.

Le PIB de la France s’est contracté de 5,8% au premier trimestre en raison du confinement et celui de la zone euro a reculé de 3,8% au premier trimestre, son repli le plus important depuis la création de la monnaie unique en 1999.

  • Sur le plan des valeurs, Société Générale a plongé de 8,62% à 14,26 euros à la Bourse de Paris. La banque a annoncé une perte de 326 millions d’euros, plombée par sa banque de financement et d’investissement et des provisions de plus de 550 millions d’euros pour faire face au coronavirus et à « deux dossiers exceptionnels de fraude ».
  • Le reste du secteur a aussi souffert : Crédit Agricole a reculé de 5,99% à 7,28 euros et BNP Paribas de 6,60% à 28,68 euros.
  • Safran a perdu 3,53% à 84,22 euros. Le groupe a publié un chiffre d’affaires en baisse de 6,9% au premier trimestre, affecté depuis mars par la crise du secteur aérien due à la pandémie.
  • Amundi a reculé de 6,05% à 60,60 euros. Le gestionnaire d’actifs a vu son bénéfice net reculer de 17,8% au premier trimestre 2020, lesté par les effets négatifs de la crise sanitaire.
  • Royal Dutch Shell a décroché de 11,3% à 1.286,40 pence, à la Bourse de Londres. Le groupe pétrolier, tombé dans le rouge au premier trimestre, a décidé de réduire son dividende pour la première fois depuis les années 1940 en raison de la crise pétrolière.
  • A Francfort, Lufthansa a cédé 3,80% à 8,16 euros, alors que les discussions se poursuivent sur le soutien que l’Etat pourrait apporter à la compagnie aérienne face à la pandémie.

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