Immobilier : où acheter une maison de 120 mètres carrés pour 200.000 euros ? Top 10 des villes réputées pour leur qualité de vie

Publié le dimanche 1er octobre 2023 par Denis Lapalus

Où acheter une maison ?

Même si ce n’est pas vraiment le bon moment pour acheter un bien immobilier, le marché étant en retournement, voici le palmarès des 10 villes de France où l’acquisition d’une maison serait le plus avantageux. Dans un classement réalisé par Le Parisien, le média estime lister les villes françaises où il fait bon vivre. En recoupant toutefois essentiellement des données historiques, comme le prix du foncier, coût de la vie, taux d’emploi, commerces, santé, espaces verts, sécurité… Le Parisien pense avoir dressé le palmarès des villes de plus de 20.000 habitants où il faudrait acheter. Bien évidemment, il vous faudra dénicher potentiellement un travail sur place, Le Parisien s’intéresse avant tout au meilleur rapport qualité prix.

L’objectif : une petite maison allant jusqu’à 120 mètres carrés pour 200.000 euros.

Les villes où partir pour changer de vie

Accrochez vous, car vous risquez d’être surpris.

Chaumont, la préfecture de Haute-Marne, reconnue pour son festival international de l’affiche et du graphisme, arrive en tête. « C’est l’une de nos agences avec le plus d’activité et de transactions », confirme d’emblée Yann Jéhanno, président du réseau de 700 agences Laforêt. Taux de chômage en baisse (et déjà plus bas qu’en France), temps de trajet pour se rendre au travail réduit, vie culturelle riche, coût de la vie faible (6e de notre classement des villes où vivre pour moins cher)… La ville du plateau de Langres coche beaucoup de cases. Bordée de forêts, la commune est plutôt jeune, signe de son attrait. Elle s’adresse aussi aux touristes et s’apprête à accueillir son premier hôtel 4 étoiles.

Des caractéristiques que l’on retrouve à Haguenau (Bas-Rhin, 2e), avec un taux de chômage très bas (4,7 %). La ville de Sébastien Loeb, la plus vaste d’Alsace, jouit d’une immense forêt et reste proche de Strasbourg (30 minutes), que ce soit en train ou en voiture. Alors que l’offre de soin est correcte et que la ville collectionne les labels (forêt, sport, tradition…), les prix de l’immobilier y sont un peu plus élevés qu’à Chaumont.

« La mairie travaille pour dynamiser le centre. Avant la hausse des taux, c’était même la folie, les notaires ne suivaient plus tellement il y avait de ventes », confie Damien Dilek, agent immobilier à DI Immo Conseils, qui met en avant la proximité de l’Allemagne, le côté nature ou les animations locales.

Pour revenir en ancienne Champagne-Ardenne et trouver de magnifiques paysages viticoles, place à Épernay (Marne), qui complète ce podium 100 % Grand-Est. Plus bas taux de chômage de la région, la capitale du champagne, à moins d’1h30 de Paris en train, possède le charme d’une ville historiquement riche et touristique. Les maisons s’y vendent à 2 200 euros le mètre carré (m2), contre 3 400 euros en moyenne en France. Elle perd en revanche des points sur son offre médicale et une note un peu plus basse que les autres du top 10 pour la sécurité. L’Est tire enfin son épingle du jeu avec la Bourgogne-Franche-Comté, représentée par Dole (5e) et Beaune (10e, la « plus chère »).

Le centre et la façade atlantique, un bon compromis

Les villes du centre et de la façade atlantique ont la particularité d’avoir un marché de l’immobilier dynamique avec des seniors qui revendent à des plus jeunes. Dans la plupart, la population augmente et se rajeunit. Des caractéristiques présentes dans de nombreuses villes du Centre, des Pays de la Loire ou de la façade atlantique. Niort (11e), La Roche-sur-Yon (12e), Châtellerault (13e), Couëron (14e), Blois (16e), Cholet (17e), Carquefou (18e) ou Olivet (19e), des villes proches de Nantes, Poitiers ou Angers. Dans ces villes, vous trouvez une maison de 85 à 120 m2 pour environ 200 000 euros, ce que peut prétendre emprunter un couple avec 4 000 euros de revenus par mois.

Autre avantage : le patron de Laforêt souligne qu’elles sont plutôt bien reliées à Paris et qu’elles ont su garder une offre de services complète. « Les acquéreurs ont compris qu’ils devaient faire des concessions. Ceux qui visent une maison se délocalisent souvent dans ces villes qui possèdent davantage d’infrastructures que les communes rurales et restent beaucoup moins chères que les métropoles », observe Yann Jéhanno. Niort (Deux-Sèvres), comme Blois, est un bon exemple. « Nous sommes à 45 minutes de La Rochelle, Paris est à deux heures en train et l’océan n’est pas loin… C’est une ville qui s’est modernisée et réhabilitée. Depuis dix ans, ça s’est nettement amélioré  », observe Yannick Marc, agent immobilier sur place depuis deux décennies.

Paca plus loin, en raison de ses prix de l’immobilier

Autre enseignement de notre palmarès : ces villes où changer de vie en achetant une maison sont réparties un peu partout en France. C’est ainsi que Millau (4e, Aveyron) et Auch (9e, Gers) portent haut les couleurs de l’Occitanie. Elles séduiront les amateurs de gastronomie avec des maisons se vendant en dessous de 2 000 euros du mètre carré. La ville au célèbre viaduc est l’une des plus complètes de France, avec, notamment, la meilleure densité de petits commerces.
Si le climat ou la distance à une métropole ne sont pas des critères fondamentaux pour vous, Aurillac (5e, Cantal), toujours pour les fins gourmets, offre une solution en Auvergne. À son crédit, plusieurs meilleures notes comme un taux de chômage inférieur à 4 % en 2022, des emplois très locaux avec peu de trajets à prévoir ou le nombre de bibliothèques ou de pharmacies par habitant.
La Bretagne place la charmante, à la fois historique et moderne, Quimper (8e, Finistère) quand Cherbourg (15e, Manche) représente la Normandie. Paca est plus loin, en raison de ses prix de l’immobilier, avec Pertuis (Vaucluse, 44e), au nord d’Aix-en-Provence. Quant aux Hauts-de-France, présents avec Hazebrouck (Nord, 46e), ils souffrent par endroits d’un manque d’emplois qui perturbe leur dynamisme.

Méthodologie Le Parisien

Le Parisien a comparé près de 270 villes de plus de 20 000 habitants, hors Île-de-France, avec trois grandes thématiques : le coût de la vie (le prix du mètre carré d’une maison et le revenu disponible médian des habitants), le dynamisme de la vie économique (taux de chômage, variation récente de la population, création ou disparition de petits commerces alimentaires) et la qualité de vie (espaces verts, artificialisation des sols, démographie médicale, sécurité…).