Lundi noir sur le CAC40 (-11,4%), la tornade baissière s’accélère

La Bourse de Paris vivait un nouveau lundi noir, continuant de coulerà mi-séance (-11,4%), le spectre d’une récession se rapprochant et prenant le dessus sur les réponses tous azimuts des banques centrales pour amoindrir l’impact économique du nouveau coronavirus.

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Il ne s’agit évidemment pas de cumuler toutes ces offres pour empocher ces primes en euros. Ces offres de bienvenue sont toutes soumises à des conditions de souscription, parfois obligeant à faire du compte courant ouvert, son compte principal. Toutefois cela devrait permettre de choisir sa banque plus sereinement, en connaissance des offres de la concurrence.

La Bourse de Paris en chute libre à l’approche d’une récession (-11,4%)

Vers 13H35, l’indice CAC 40 s’effondrait de 471,88 points à 3.646,48 points, n’en finissant pas de sombrer après sa chute de 20% la semaine dernière. Après une ouverture moribonde, la cote parisienne a continué de flancher. Wall Street s’apprêtait également à plonger à l’ouverture. Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average chutaitde 4,56%, celui de l’indice élargi S&P 500 de 4,76% et celui du Nasdaq,à forte coloration technologique, de 4,54%. "Nous n’avons jamais vu une pression à la baisse comme celle-ci. Même en 2008 où nous étions proches d’un cataclysme, les mouvements étaient différents", constate Alexandre Hezez, chez Richelieu Gestion. "Les ventes sont massives et sans discernement", décrit-il à l’AFP.

Les banques centrales et les gouvernements emploient les grands moyens pour tenter d’endiguer les conséquences économiques de l’épidémie de nouveau coronavirus qui sévit désormais en Europe, devenue épicentre de la maladie, et qui contamine peu à peu les Etats-Unis.

Peur panique sur le CAC 40

La Réserve fédérale américaine a abaissé brutalement dimanche son taux à 0%-0,25% et annoncé une injection de liquidité de 700 milliards de dollars, en amont de la réunion de politique monétaire qui devait se dérouler mardi et mercredi prochain. La Banque centrale sud-coréenne et celle de Nouvelle-Zélande ont baissé à leur tour lundi leur principal taux directeur. "Les banques centrales font de leur mieux pour calmer les marchés mais en réalité cela provoque l’effet opposé", estime David Madden, analyste de CMC Markets.

"Malgré la réaction mondiale des responsables de la politique monétaire, les investisseurs se demandent maintenant ce que les banques centrales peuvent faire d’autre pour atténuer le risque de baisse lié au coronavirus", note Pierre Veyret chez ActivTrades.

D’autant plus que l’Union européenne anticipe une récession sur 2020, comme l’a indiqué lundi le commissaire européen chargé du Marché intérieur Thierry Breton.

"Si un haut fonctionnaire de la Commission européenne vient d’affirmer qu’une récession en zone euro était très probable en 2020, on ne peut non plus exclure que les Etats-Unis subissent le même sort, affectés pas une baisse drastique de la confiance du consommateur", observe John Plassard, de Mirabaud Securities.

Une réunion extraordinaire des 27 dirigeants de l’UE est prévue mardi pour le suivi de la réponse à la pandémie du nouveau coronavirus. Des mesures seront "finalisées et annoncées dans les prochaines heures" sur les frontières extérieures de l’Union européenne pour lutter contre le coronavirus, a aussi indiqué lundi l’Elysée,

Nombre d’intervenants de marché considèrent que la réponse à apporter devrait être beaucoupplus budgétaire que monétaire pour être efficace.

En Chine, la production industrielle s’est contractée pour la première fois en près de 30 ans tandis que les ventes de détail se sont effondrées, ce qui montre l’étendue des dégâts en attendant d’y voir plus clair sur l’impact économique de la pandémie en Europe et aux Etats-Unis.

Tout le secteur des transports suffoquait : Airbus , Air France-KLM (-16,86% à 3,99 euros), qui a annoncé une réduction drastique de son offre, Renault (-19,4% à 13,44 euros) avec ses quatre usines espagnolesà l’arrêt, et Peugeot (-16,6% à 9,90 euros).

ADP (-15,97% à 78,15 euros) craint un impact négatif de 190 millions d’euros en 2020 sur son résultat brut d’exploitation.

Parmi les grosses valeurs de la cote, Total plongeait de 8,61% à 23,78 euros. LVMH chutait de 9,94% à 292 euros et L’Oréal de 8,43% à 206,3 euros.

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